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La maladie de Willebrand de type 3

La maladie de Willebrand est une pathologie du sang héréditaire dont il existe plusieurs formes : type 1, type 2 et type 3. Le type 3 est dû à un déficit quantitatif quasi-total en facteur Willebrand (VWF), une protéine qui participe à l’arrêt des saignements. Découvrez les symptômes et les caractéristiques propres à cette variante.

Un déficit quantitatif quasi-total de facteur Willebrand

La maladie de Willebrand est une pathologie hémorragique génétique due à un défaut de la quantité et/ou de la qualité du facteur Willebrand (VWF). Cette protéine sanguine est indispensable à l’hémostase, un processus de coagulation chargé d’enrayer les saignements.1,2 Il existe trois variantes de la maladie de Willebrand, de sévérité variable. Le type 3 est la forme la plus grave : il se caractérise par un syndrome hémorragique important dû à un déficit quantitatif quasi-total en facteur Willebrand (< 1 %). Il s’accompagne également d’un taux très diminué de facteur VIII, environ 1 à 10 % de FVIII, soit l’équivalent d’une hémophilie A légère à modérée. Cette protéine sanguine intervient dans la formation de caillots fibrino-plaquettaires solides.3

Comment le sang coagule-t-il ?

Lors d’une plaie ou d’un traumatisme, des vaisseaux sanguins se fissurent et un saignement plus ou moins important se produit. Les vaisseaux sanguins endommagés se contractent alors pour ralentir l’apport sanguin vers la zone lésée. Un phénomène appelé la vasoconstriction. Interviennent ensuite les plaquettes, de petites cellules sans noyau qui circulent dans le sang. Ces dernières s’agglutinent au niveau de la paroi des vaisseaux sanguins lésés. Le facteur Willebrand (VWF) stimule cette agrégation plaquettaire et maintient les cellules sanguines en place.2 Cela donne lieu à la création d’un premier clou plaquettaire.

Dans un second temps, l’hémostase transforme le sang liquide en un caillot solide. Les protéines coagulantes qui circulent dans le sang s’assemblent à la surface des plaquettes et forment un réseau de fibrine, une protéine filamenteuse, ressemblant à un filet. Celle-ci maintient la cohésion d’un caillot solide et aide à colmater la brèche. Lorsqu’il n’y a pas suffisamment de VWF dans le sang ou qu’il n’agit pas comme il le devrait, le sang prend plus de temps à coaguler et coule donc plus longtemps.2

Quels sont les symptômes de la maladie de Willebrand de type 3 ?

Les manifestations hémorragiques de cette forme de la maladie débutent au cours de la période néonatale ou dans la petite enfance.3 Elles associent diverses hémorragies cutanéomuqueuses : bleus (ecchymoses), saignements du nez (épistaxis) et des gencives (gingivorragies), saignements prolongés après des coupures superficielles, hémorragies digestives, etc. Les femmes peuvent présenter des saignements menstruels abondants ou prolongés, appelés ménorragies. En cas de procédures médicales invasives ou lors d’importants traumatismes, on observe également un risque accru de saignements. 4

Aux symptômes de la maladie de Willebrand s’ajoutent ceux de l’hémophilie A sévère – liée au déficit en facteur VIII –, faits de saignements au niveau des muscles (hématomes) et des articulations (hémarthroses). D’autres manifestations hémorragiques peuvent apparaître, telles que des saignements au niveau du cerveau ou des hémorragies internes qui peuvent obstruer les voies respiratoires ou comprimer des nerfs et des vaisseaux importants. Ces dernières peuvent entraîner un risque vital en l’absence de prise en charge adaptée. 1

Quelle est la prévalence de la maladie de Willebrand de type 3 ?

À l’heure actuelle, il est encore difficile d’évaluer la prévalence de cette pathologie hémorragique. De nombreuses personnes atteintes de maladie de Willebrand présentent des symptômes bénins et seule une faible proportion d’entre elles sont diagnostiquées. On estime qu’une personne sur 8 000 nécessitera au moins une fois dans sa vie le recours à un traitement spécifique.1 Parmi elles figurent les patients souffrant de la maladie de Willebrand de type 3, une forme cependant rare puisqu’elle touche moins de 1 à 2 % des malades.5,6

Quelles sont les caractéristiques physiologiques des types 3 ?

La maladie de Willebrand est une maladie génétique et héréditaire. Elle est causée par la mutation d’un gène appelé VWF et localisé sur le chromosome 12. Ce gène possède l’information permettant de fabriquer le facteur Willebrand, une protéine qui intervient dans l’hémostase.

Dans le cas de la maladie de Willebrand de type 3, la transmission est récessive. La personne atteinte a reçu de chacun de ses deux parents un exemplaire du gène muté. Les parents, eux-mêmes porteurs d’un seul gène muté, n’ont pas ou peu de signes de la maladie. Ils ont cependant un risque sur quatre de transmettre cette forme grave de la maladie à leurs enfants.4 Aussi, le diagnostic prénatal peut être envisagé pour les couples ayant déjà eu un enfant atteint d’une MVW de type 3. 2

Quelles sont les caractéristiques physiologiques des types 3 ?
La maladie de Willebrand est une maladie génétique et héréditaire. Elle est causée par la mutation d’un gène appelé VWF et localisé sur le chromosome 12. Ce gène possède l’information permettant de fabriquer le facteur Willebrand, une protéine qui intervient dans l’hémostase.

Dans le cas de la maladie de Willebrand de type 3, la transmission est récessive. La personne atteinte a reçu de chacun de ses deux parents un exemplaire du gène muté. Les parents, eux-mêmes porteurs d’un seul gène muté, n’ont pas ou peu de signes de la maladie. Ils ont cependant un risque sur quatre de transmettre cette forme grave de la maladie à leurs enfants.4 Aussi, le diagnostic prénatal peut être envisagé pour les couples ayant déjà eu un enfant atteint d’une MVW de type 3. 2

Comment diagnostique-t-on la maladie de Willebrand de type 3 ?

En règle générale, le diagnostic de la maladie de Willebrand s’effectue chez un patient qui présente des symptômes hémorragiques avec des antécédents familiaux de la maladie.7Il nécessite une série d’analyses sanguines mesurant les taux et la fonction du facteur Willebrand, de même que les taux du facteur VIII dans le sang.1 Le type 3 de cette pathologie est facile à diagnostiquer. Le diagnostic s’appuie sur des taux de facteur Willebrand quasi-absents accompagnés d’un déficit secondaire en facteur VIII important de 1 à 10 %. 3
  1. La maladie de Willebrand. Brochure de l’Encyclopédie Orphanet Grand Public. Novembre 2006. Consultée le 26/06/2023 sur www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Willebrand-FRfrPub3497v02.pdf
  2. Tout sur la maladie de von Willebrand… à l’intention des personnes atteintes de la maladie de von Willebrand et de leurs proches. Brochure de la Société Canadienne de l’hémophilie. Décembre 2011. Consultée le 26/06/2023 sur https://www.hemophilia.ca/wp-content/uploads/2018/05/Tout-sur-la-maladie-de-von-Willebrand-2011.pdf
  3. Site Internet du portail et serveur d’informations dédié aux maladies rares et aux médicaments orphelins en libre accès pour tous publics Orphanet. Section : Maladies rares. Page : Maladie de von Willebrand type 3. https://www.orpha.net/consor/cgi-bin/OC_Exp.php?lng=fr&Expert=166096, consultée le 26/06/2023
  4. La maladie de Willebrand. Fiche d’information rédigée par les médecins de la Société Française d’Hématologie. Mars 2009. Consultée le 26/06/2023 sur http://sfh.hematologie.net/hematolo/UserFiles/File/PDF/MaladiedeWillebrand.pdf
  5. Sadler JE, Budde U, Eikenboom JCJ et al. Upadate on the pathophysiology and classification of von Willebrand disease: a report of the Subcommittee on von Willebrand Factor. J Thromb Haemost 2006; 4:2103-2114
  6. Fressinaud E. Diagnostique Clinique, biologique et moléculaire. Hématologie 2014 ; 20 :suppl.2 (30-49)
  7. Site Internet de la Revue Médicale Suisse. Section RMS 97. Page : La maladie de von Willebrand : une diathèse hémorragique fréquente et méconnue. https://www.revmed.ch/RMS/2007/RMS-97/31997, consultée le 26/06/2023